La petite Chartreuse

Dans le cadre d’un partenariat avec le Nombril du monde de Pougne-Hérisson, Titus et la compagnie Caus’toujours mènent, depuis 2019, un projet d’accompagnement artistique intitulé

La petite Chartreuse (financé parla DRAC).

Chaque année, Titus (et Anne Marcel) accompagnent l’écriture de 4 artistes dans le domaine des arts de la parole. Sous la forme d’une résidence, il s’agit de définir les parti-pris du spectacle, son propos, sa dramaturgie… Cette année, les artistes concernées sont Juliette Maufray et Myriam Gautier (Cie des becs verseurs).

Artistes accompagnés par Titus depuis 2019 : Igor Potoczny, Fred Duvaud, Ariane Pawin, Jérôme Aubineau, Yves-Marie Letexier, Sophie Wilheim, Margot Charron, Charles Deffrenne.

A ses heures perdues, Titus écrit des albums pour les drôles.

OUPS ! COMBIEN Y’A DE LOUPS ? Aux Editions Marmaille et Compagnie.

Sachant que Juliette voudrait compter les moutons pour s’endormir,

mais que, dans sa chambre, il y a aussi

7 loups + 6 chasseurs + 5 bergers + 3 petits cochons…

Combien de temps mettra t’elle à trouver le sommeil ?

Bêêêêêêêêêêêêêê…. ?

« Ceci n’est pas du théâtre – Titre pas vraiment provisoire » Création le 5 janvier 2023 au Galia Théâtre à SAINTES

Voilà un spectacle qui tente d’explorer la réalité tout en se laissant bercer d’illusions.

Alors, ce n’est pas vraiment du théâtre. Mais ce n’est pas non plus une conférence. Ça emprunte un peu au théâtre mais… Une expérience, c’est peut-être plus une expérience. En fait, on ne sait pas vraiment ce que c’est. Une chose est sûre, c’est particulier. Attention, ce n’est pas non plus n’importe quoi. Il y a un vrai propos. C’est même assez pointu parfois. Perché ! C’est plus perché que pointu. Disons que ça joue avec les limites. C’est ça, c’est limite. Franchement, à choisir, on aurait préféré vous raconter une histoire toute simple. Même un vaudeville avec des portes qui claquent, ça ne nous aurait pas déplu. Et au lieu de ça, faut qu’on se débatte avec la réalité. Ça intéresse qui ? Personne n’a envie de la regarder en face. La réalité, ça se vit. On a pas besoin de se questionner là-dessus. C’est complexe ! Nébuleux même. Si vous ne comprenez rien ça ne viendra pas forcément de vous. Ni forcément de nous. Le mieux c’est peut-être de partir du principe que vous n’allez rien comprendre. Comme ça, si vous comprenez deux trois trucs, ce sera une bonne surprise. Presque un miracle.

La diffusion :
05/01/2023 > Le Gallia Théâtre – scène conventionnée / SAINTES (17)
31/01/2023 > Les Trois T – scène conventionnée / CHÂTELLERAULT (86)
04/02/2023 > La Halle aux Grains / BAYEUX (14)
14/03/2023 > Le Péglé – Théâtre de Gascogne – scène conventionnée / MONT DE MARSAN (40)
17/03/2023 > La Canopée / RUFFEC (16)

Durant cette année 2022, en parallèle de la compagnie Caus’Toujours, Titus jouera une vingtaine de représentations des spectacles « Le grand débarras » et « La crèche à moteur de Raoul Huet » de la compagnie OPUS (www.curiosites.net).

Sous l’impulsion de Pascal Rome, l’Office des Phabricants d’Univers Singuliers explore les petits recoins de la vie. C’est une sorte d’observatoire des gens modestes, un atelier graisseux où se bricolent de jubilatoires pièces à conviction. C’est aussi, un musée contemporain de la bonne humeur. Mais c’est surtout un espace de créations singulières où des histoires presque vraies viennent s’enrouler autour d’imaginaires excroissances du réel…

Depuis, l’an 2000, Titus a été associé aux spectacles « La ménagerie mécanique » (2000), « Les machines à tarabuster les cailloux » (2001), « La crèche à moteur de Raoul Huet » (2003), « La kermesse » (2009), « Le grand débarras » (2019).

La lumière bleue

Je suis non essentiel, tu es non essentiel, nous sommes non essentiels.
Ce deuxième confinement est moche. Il n’a pas la fantaisie de surprendre du premier.
Pire, il nous révèle notre… non essentialité. C’est fâcheux !
J’étais superfétatoire et je l’ignorais. Je n’avais pas non plus la prétention d’être absolument vital. Mais, j’avoue, il m’arrivait de me sentir utile en donnant du plaisir, des émotions, en suscitant des questions, en bousculant l’ordre établi, en contrariant le conformisme. Quelle méprise ! Quelle aveuglement ! Quelle vanité !
Me voilà relégué au statut de babiole, de broutille, d’enfantillage, de bricole, de fanfreluche, de frivolité, d’inanité, de puérilité…
Interdiction de jouer ! Terminé les projecteurs, les applaudissements. Je redescends de mon piédestal. Je dégringole ! Je tombe dans un coma profondément injuste. Le tunnel, la lumière bleue. La petite mort du spectacle vivant qui rôde. Les planches qui sentent le sapin. Une odeur de néant, de ténèbres.
Et puis, l’instinct de survie, l’entêtement à ressusciter. Se convaincre que ce n’est pas la mort, que nous nous reposons pour mieux nous réveiller regorgeant de vitalité, prêts à croquer la vie et nous donner en spectacle. Avec la volonté de jouer, de créer, de partager, de se poiler, d’aller à rebrousse poil, de faire chier, de raconter le monde… A défaut d’être essentiels, l’envie et l’arrogance d’être merveilleux, remarquables et généreux. Titus